Pour les patients
Vocabulaire anesthésique
Pour des raisons de sécurité, une accès veineux (fine canule en plastique placée dans une veine d’un bras ou d’une jambe) doit être posée avant chaque anesthésie. Cela permet d’une part d’administrer les anesthésiques et d’autre part les médicaments et les perfusions nécessaires au maintien des fonctions vitales.
Antalgiques, antidouleurs. De nombreuses substances différentes sont connues pour traiter la douleur, il existe d’innombrables préparations et des génériques differentes, mais en raison de leur effet, les analgésiques peuvent être grossièrement classés en trois groupes :
- analgésiques légers : par exemple, Aspirine®, paracétamol (par exemple, Panadol®, Dafalgan®, Tylenol®, etc.), Novalgin®
- analgésiques moyens : antirhumatismaux, anti-inflammatoir, par exemple, Voltaren®, ibuprofen (Brufen®, Algifor®, Optifen®), Ponstan@
- analgésiques puissants : opiacés, par exemple, morphine, méthadone, Tramadol®, oxycodone
Après une opération ou une extraction dentaire, il est souvent nécessaire au début de combiner plusieurs analgésiques différents.
Grâce à l’administration d” analgésiques ou / et des sédatifs (tranquillisants), le patient est plongé dans un léger sommeil crépusculaire pour un examen ou une intervention désagréable sous anesthésie locale ou en anesthésie régionale, de sorte qu’il ne remarque presque rien de la procédure en cours. Il est alors surveillé et pris en charge par l’équipe d’anesthésie (Monitored Anesthesia Care).
Synonyme : Antécédents médicaux, dossier médical
Liste aussi complète que possible de tous les troubles de santé (maladies, blessures, etc.) survenus dans la vie d’un patient (et de ses parents de sang) et de leurs traitements.
Le mot vient à l’origine du grec ancien et signifie à peu près « ne rien sentir ». Aujourd’hui, le terme a plusieurs significations :
-
La suppression de la conscience et de la douleur pour effectuer des opérations et des examens. On distingue l’anesthésie générale, l’anesthésie régionale et l’anesthésie locale.
-
Terme couramment, mais pas tout à fait correctement, utilisè pour la spécialité médicale anesthésiologie.
.
Synonyme : narcose
L’anesthésie générale consiste à provoquer un état proche du sommeil profond (suppression de la conscience) à l’aide de médicaments injectés dans une veine ou par l’inhalation d’un gaz. Ainsi, des opérations, des traitements dentaires ou des examens peuvent être effectués sans que le patient ne sente quelquechose.
En injectant un anesthésique local directement dans une zone (généralement petite) du corps, on crée une insensibilité à la douleur directement autour du point d’injection. Les anesthésies locales sont le plus souvent mises en place par le chirurgien ou le dentiste et non par le médecin anesthésiste. L’équipe d’anesthésie peut administrer des sédatifs ou/et des analgésiques par voie intraveineuse en plus de l’anesthésie locale (Monitored Anesthesia Care).
Anesthésie générale au cours de laquelle la ventilation est assurée par un tuyau en plastique flexible (« tuyau de ventilation », tube). L’intubation (introduction du tube par la bouche ou le nez jusque dans la trachée) a lieu dans le cadre de l’induction de l’anesthésie, mais toujours après que le patient se soit endormi et ne ressent plus rien. La ventilation lors d’une anesthésie par intubation peut se faire manuellement ou à l’aide d’un respirateur.
SSynonymes : anesthésie partielle
Lors d’anesthésies régionales, de grandes zones du corps (tout le bras, toute la jambe, toute la moitié inférieure du corps) sont rendues insensibles à la douleur. L’anesthésiste utilise ses connaissances en anatomie pour bloquer de manière ciblée les nerfs qui irriguent toute une zone du corps au moyen d’une injection ciblée d’anesthésiques locaux. Aujourd’hui, l’application précise des anesthésiques locaux se fait le plus souvent sous contrôle échographique. Comme une anesthésie locale est d’abord appliquée à l’endroit de la ponction, la procédure est en général pratiquement indolore. Après l’injection de l’anesthésique local, la zone du corps concernée devient d’abord chaude et de légers picotements peuvent apparaître brièvement. Ensuite, on observe l’insensibilité à la douleur souhaitées, mais aussi un engourdissement et une paralysie temporaire de la musculature. Selon l’anesthésique local utilisé, l’effet de l’anesthésie régionale dure entre une et quatre heures environ. Pour que le patient puisse rester tranquillement allongé sans stress et de manière agréable, il peut écouter de la musique au moyen d’un casque et des calmants ou/et des analgésiques peuvent être administrés en plus si nécessaire (analgosédation). En anesthésie ambulatoire, deux formes d’anesthésie régionale sont principalement pratiquées :
-
Blocage du plexus axillaire : Dans ce cas, la ponction se fait dans l’aisselle, car les nerfs qui alimentent le bras y sont particulièrement accessibles. Elle entraîne une anesthésie régionale de tout le bras et est donc optimale pour les interventions chirurgicales de la main.
- Rachianesthésie : Elle fait partie des anesthésies régionales dites « proches de la moelle épinière », car la ponction se fait au niveau de la colonne vertébrale. La moelle épinière n’est cependant pas touchée ! Dans le cas de la rachianesthésie, la ponction est effectuée en position latérale ou assise au niveau des vertèbres lombaires inférieures. Elle entraîne une anesthésie régionale de toute la moitié inférieure du corps. Elle est optimale par exemple pour les opérations des veines (varices), les arthroscopies du genou, les opérations des hémorroïdes, etc.
L’anesthésie régionale intraveineuse est une forme particulière d’anesthésie régionale.
Synonymes : Bier-Block*, bloc IV, IVRA (de l” anglais Intravenous Regional Anaesthesia)
Forme spéciale d’anesthésie régionale simple et fiable. Dans ce cas, l’anesthésique local n’est pas injecté directement près d’un nerf, mais dans les veines d’un bras ou d’une jambe. Pour ce faire, le membre concerné est d’abord vidé de son sang par enveloppement. Ensuite, l’afflux de sang est interrompu par un brassard spécial fixé sur le bras supérieur ou le bas de la jambe. Le système veineux du membre concerné est ensuite rempli d’un anesthésique local à l’aide d’une canule veineuse. En l’espace de 10 minutes environ, le bras ou la jambe devient insensible. Les Anesthésies régionales intraveineuses conviennent très bien pour les interventions courtes (max. 45 min environ) et mineures sur les extrémités.
*) Carl August Gustav Bier, * 24 novembre 1861, † 12 mars 1949, était un chirurgien et professeur d’université allemand. Il a été le pionnier des techniques d’anesthésie régionale telles que la rachianesthésie et l’anesthésie régionale intraveineuse qui porte son nom de « Bier-Block ».
Spécialité médicale (médecin spécialiste en anesthésiologie FMH). Elle comprend toutes les procédures d’anesthésie, y compris leur préparation et leur traitement ultérieur, le maintien des fonctions vitales pendant les interventions et les examens chirurgicaux, ainsi que des domaines partiels de la médecine intensive, de la médecine d’urgence et du traitement de la douleur.
On appelle anesthésiques tous les médicaments qui servent à provoquer une anesthésie.
- Les anesthésiques généraux (synonymes : narcotiques, anesthésiants) provoquent dans le cerveau une suppression de la conscience et produisent ainsi une anesthésie générale.
- Les anesthésiques locaux provoquent dans les nerfs une interruption temporaire de la transmission de l’influx nerveux. Selon l’endroit du corps où ils sont injectés, ils provoquent ainsi une insensibilité à la douleur dans des zones corporelles plus ou moins étendues(anesthésie régionale) ou plus petites (anesthésie locale), tout en maintenant la conscience.
Médicament administré pour produire une anesthésie locale ou même une anesthésie régionale. (anesthésiques)
Médecin anesthésiste, titre officielle : médecin spécialiste en anesthésiologie FMH (équipe d’anesthésie)
Synonyme : antirhumatismaux
Il s’agit de tout un groupe de préparations qui font partie des analgésiques moyennement puissants. Ils ont en outre un effet décongestionnant et, dans une moindre mesure, un effet antipyrétique (faisant baisser la fièvre). Ils sont notamment utilisés avec succès pour traiter les douleurs post-opératoires et post-extractions dentaires. Voici quelques exemples de préparations courantes parmi tant d’autres :
- Ponstan® (générique : Mefenacid®, Mephadolor®, Spiralgin® etc.)
- Voltaren® (générique : Diclofenac®, Ecofenac®, Inflamac®, Olfen® etc.)
- Brufen® (générique : Algifor®, Ibuprofen®, Irfen®, Optifen® etc.)
Médicaments contenant des substances pouvant tuer les bactéries. Les bactéries provoquent diverses infections dans le corps. Lors de certaines interventions, une administration prophylactique d’antibiotiques est nécessaire pour éviter que des infections ne surviennent pendant l’intervention. (Les antibiotiques sont absolument inututile dans les cas d’infections virales et les mycoses!)
Synonymes : antithrombotiques.
La coagulation (« epaissement“) du sang sert à à colmater les fuites dans les vaisseaux sanguins en cas de blessure. Les anticoagulants sont des médicaments qui suppriment plus ou moins fortement cette capacité.
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles de telles médicaments sont prescrites à un patient. Souvent, les antiocoagulants doivent être arrêtés temporairement avant une opération ou remplacés par des préparations moins puissantes. C’est généralement le chirurgien qui en décide (en concertation avec le médecin généraliste, le cas échéant). Des préparations courantes sont par exemple : Aspirine®, Tiatral®, Plavix®, Xarelto®, Marcoumar®.
Médicaments contre les nausées et les vomissements. Ils peuvent être administrés soit à titre préventif dans les cadre de l’induction de l’anesthésie, soit à titre curatif en cas de nausées et de vomissements postopératoires effectifs (en anglais PONV, Postoperative Nauesea and Vomiting).
Association of Swiss Office Based Anesthesiologists. Association professionnelle des médecins anesthésistes de Suisse travaillant dans leur propre cabinet (office based), c’est-à-dire pas dans des hôpitaux.
Pénétration du contenu de l’estomac, des vomissures, etc. dans les voies respiratoires. Complication très rare, mais parfois grave, de l’anesthésie générale. Le risque d’aspiration existe surtout pendant la phase d’induction et du fin des anesthésies générales. Pour minimiser ce risque, le patient doit s’abstenir de s’alimenter pendant un certain temps avant les interventions électives. (état de jeûne)
Éveil pendant l’anesthésie. Cette complication désagréable et éventuellement traumatisante d’une anesthésie générale ne se produit heureusement que très rarement grâce aux possibilités modernes de surveillance. Les patients qui ont l’impression d’avoir été éveillés pendant une anesthésie générale doivent absolument le signaler à leur anesthésiste !
Le Basic Life Support (BLS) désigne le fait d’assurer les fonctions vitales que sont la respiration et la circulation sanguine ou la réanimation dans le cadre des premiers secours (en tant que mesures immédiates pour sauver la vie dans des situations d’urgence). Le Basic Life Support peut et devrait être pratiqué par tout le monde, même par des secouristes non professionnels !
Le Basic Life Support comprend les mesures de base selon la règle ABC :
A : (= airway): Libérer les voies respiratoires
B : (= breathing): Respiration artificielle
C : (= compression): compression de la cage thoracique , également appelée massage cardiaque.
Nous proposons des cours de réanimation (BLS) et de manipulation d’ AED.
Canal vertébral. Canal osseux formé par les vertèbres. La moelle épinière y passe de la base du crâne jusqu’à la hauteur de la vertèbre lombaire supérieure. La moelle épinière est entourée d’une enveloppe protectrice (le sac dural) et « flotte » dans un liquide (liquide céphalo-rachidien).
Tuyau en plastique fin qui peut être inséré dans des cavités du corps (par exemple un vaisseau sanguin ou la vessie).
Un DAE (défibrillateur externe automatisé, en anglais Automated External Defibrillator, AED) est un appareil médical portable capable d’analyser sur place l’activité cardiaque du patient et qui peut être utilisé également par des personnes qui n’ont pas de formation médicale. En cas de besoin, il rétablit le rythme normal du cœur (rythme sinusal) en délivrant des chocs électriques et il aide les secouristes à pratiquer la réanimation.
En cas d’arrêt cardio-circulatoire soudain, le cœur se met à fibriller. La vie ou la mort peut désormais être une question de minutes. Il est donc d’autant plus nécessaire de garantir des premiers secours efficaces dans les premières minutes, avant que les secours professionnels arrivent sur les lieux.
Les symptômes suivants sont des signes fréquents du début d’un arrêt cardio-respiratoire soudain :
- essoufflement
- douleur dans la poitrine
- battements de cœur irréguliers
- perte de conscience
- absence de pouls
Un DAE doit être utilisé le plus rapidement possible après la survenue d’un arrêt cardio-respiratoire soudain. Dans cet état, le patient concerné ne respire plus et n’a plus de pouls. L’arrêt cardio-respiratoire soudain, s’il n’est pas traité, entraîne la mort en quelques minutes.
Une personne doit appeler le numéro d’urgence 144 pendant qu’une autre personne commence immédiatement la réanimation (BLS). Une fois que vous avez le DAE à votre disposition, collez les électrodes sur la poitrine du patient et suivez les instructions de l’appareil. Le DAE analyse le rythme cardiaque et indique si un choc est nécessaire ou non. Il guide ensuite l’utilisateur tout au long de la réanimation.
Nous proposons des cours de réanimation (BLS) et d’utilisation des DEA.
Dans de très rares cas, des dents peuvent être endommagées au cours de l’intubation. Les incisives supérieures sont le plus souvent concernées. Il est donc important de nous informer de la présence de dents mobiles et de couronnes sensibles.
Elle se compose généralement d’un(e) médecin spécialiste en anesthésiologie et d’un(e) infirmier(ère) spécialisé(e) en soins anesthésiques. Ils réalisent ensemble les anesthésies.
Foederatio Medicorum Helveticorum. Latin pour Fédération des médecins suisses. Association professionnelle des médecins suisses.
Groupe de gaz spéciaux qui, une fois inhalés, suppriment la conscience. Chez les patients non coopératifs (enfants, personnes handicapées, patients ayant une phobie sévère des seringues), l’induction d’une anesthésie générale à l’aide d’un gaz anesthésiant peut se faire par le biais d’un masque de ventilation, sans qu’il soit nécessaire de poser au préalable un accès veineux. Mais pour des raisons de sécurité, il est toutefois impératif d’en poser un immédiatement après que le patient se soit endormi.
Après l’expiration du brevet de la préparation originale, des génériques sont mis sur le marché pour de nombreux médicaments ayant fait leurs preuves. Ceux-ci ont certes un autre nom, mais ils contiennent la même substance active que la préparation originale. Ils sont généralement moins chers que la préparation originale, car leur développement ne nécessite (presque) plus de recherche.
Afin d’éviter autant que possible la complication redoutée de l’aspiration dans le cadre d’une anesthésie générale, il est important de respecter les heures de jeûne fixes avant les interventions électives. Pour que l’estomac soit le plus vide possible avant l’induction de l’anesthésie, le patient ne doit plus consommer d’aliments solides ou de lait pendant 6 heures et de liquides clairs pendant 1 heure avant de l’intervention. En cas d’anesthésie pour une intervention d’urgence, si le patient n’a pas pu respecter les heures de jeûne, le médecin anesthésiste recommandera en général, dans la mesure du possible, une anesthésie régionale. Mais si une anesthésie générale est inévitable, des précautions spéciales seront prises pour minimiser malgré tout le risque d’aspiration.
La préparation du patient pour la réalisation de l’anesthésie en toute sécurité. Elle commence par le branchement des appareils de surveillance pour contrôler les fonctions corporelles vitales. Elle est suivie de l’administration de médicaments de manière à ce que le patient s’endorme, puis de la sécurisation des voies respiratoires (anesthésie générale) ou de la réalisation de la ponction pour le bloc nerveux en vue de l’analgésie (anesthésie régionale).
Infirmier(ère) ayant suivi une formation complémentaire (école supérieure) en anesthésiologie. Désignation correcte de la profession : expert(e) en soins d’anesthésie diplômé(e) EPD (équipe d’anesthésie).
Terme utilisé dans le langage courant : une « piqûre ». Les injections peuvent être effectuées dans une veine (= intraveineuse), dans un muscle (= intramusculaire) ou sous la peau (= sous-cutanée). L’aiguille utilisée à cet effet est appelée canule d’injection.
Introduction d’un tuyau en plastique flexible à l’aide d’un laryngoscope par la bouche ou le nez jusque dans la trachée. Elle est réalisée lors d’une anesthésie par intubation dans le cadre de l’induction de l’anesthésie, après que le patient s’est endormi et n’a donc pas conscience de ce qui se passe. Elle sécurise les voies respiratoires et permet une ventilation mécanique à l’aide d’un respirateur.
Synonyme : miroir du larynx
Instrument que l’anesthésiste introduit par la bouche pour pouvoir voir l’entrée de la trachée lorsqu’il introduit un tube dans le cadre de l’induction anesthésique (anesthésie par intubation).
Dans de rares cas, les anesthésies régionales peuvent entraîner une altération plus ou moins importante de la fonction des nerfs bloqués. Dans la grande majorité des cas, ces troubles de la sensibilité ou paralysies disparaissent avec le temps (jours à semaines, rarement mois). Les lésions permanentes sont très rares.
Latin : Liquor cerebrospinalis. Liquide clair comme de l’eau qui entoure le cerveau et la moelle épinière.
Synonyme : masque respiratoire
Sert à l’anesthésiste pour ventiler le patient, surtout dans la phase d’induction et du fin de l’anesthésie générale. Normalement, le masque de ventilation est placé devant la bouche et le nez du patient juste avant le début de l’anesthésie générale et de l’oxygène est ainsi administré pendant une à deux minutes (préoxygénation) afin que son sang soit saturé au maximum en oxygène. Dans le cas de l’anesthésie dite « au masque », le patient est ventilé pendant toute la durée de l’intervention au moyen d’un masque de ventilation.
Accessoire spécial qui peut être utilisé pour la ventilation. Introduit par la bouche dans le pharynx après l’induction de l’anesthésie, lorsque le patient est endormi et n’en ressent plus rien, et placé au-dessus de l’entrée de la trachée. Ne nécessite pas de laryngoscope, contrairement à la mise en place d’un tube trachéal. La ventilation à l’aide d” un masque laryngé peut se faire manuellement ou à l’aide d’un respirateur.
Synonyme : stand-by.
Pour les petites interventions ne nécessitant pas d’anesthésie générale ou anesthésie régionale, il peut être utile que l’équipe d’anesthésie surveille et prenne quand même en charge le patient. En règle générale, les préparatifs pour le MAC sont les mêmes que pour une anesthésie (raccordement aux appareils de surveillance, pose d’une voie veineuse).
Les nausées et le vomissement postopératoires (NVPO, en anglais Postoperative Nausea and Vomiting, PONV) sont des effets secondaires généralement bénins, mais subjectivement désagréables, des anesthésies générales, et plus rarement des anesthésies régionales. Ils surviennent sans prophylaxie chez environ 20 % des patients, et encore un peu plus fréquemment chez les enfants. Les facteurs de risque connus pour les NVPO sont par exemple :
- NVPO en cas d’anesthésie antérieure,
- être de sexe féminin,
- être non-fumeur,
- tendance au mal des transports (kinétose).
Avant l’induction de l’anesthésie, une prophylaxie médicamenteuse peut être administrée, ce qui réduit considérablement la probabilité de survenue des NVPO, mais ne peut pas l’empêcher dans tous les cas.
Des Analgésiques puissants. Ils sont utilisés par l’anesthésiste pendant l’anesthésie générale, en association avec des anesthésiques et des relaxants, afin de garantir une anesthésie générale sûre, stable et aussi peu contraignante que possible. Les opiacés sont également utilisés pour traiter les douleurs intenses immédiatement après une intervention chirurgicale. Parmi les opiacés, on trouve par exemple Durogesic®, fentanyl, méthadone, morphine, MST®, oxycodone, Péthidine®, rémifentanil, Targin®, tramadolet autres.
Liquide stérile introduit en continu dans le corps par un accès veineux pendant une certaine période. Les perfusions sont utilisées par les anesthésistes pour remplacer les pertes de liquide (par exemple en raison de la perte de sang pendant l’opération) et/ou pour administrer des médicaments.
Le terme a deux significations :
- Entretien d’information que l’anesthésiste mène avec le patient avant l’anesthésie.
- Préparation médicamenteuse du patient avant le début de l’induction de l’anesthésie par l’administration de sédatifs.
Pour que la saturation en oxygène dans le sang du patient soit optimale au début de l’anesthésie, de l’oxygène est administré au patient par le biais d’un masque de ventilation pour quelques minutes juste avant et aussi pendant l’induction de l’anesthésie.
Médicaments qui permettent de provoquer une paralysie des muscles. Utilisé en anesthésie générale pour faciliter l’intubation et la ventilation.
Appareil médical destiné à la ventilation des patients anesthésiés, dite « artificielle » dans le langage courant. Le dite « coma artificiel » des patients en soins intensifs n’est en fait rien d’autre qu’une anesthésie de longue durée.
Le risque résiduel spécifique, aujourd’hui très faible pour toutes les procédures d’anesthésie, de subir un dommage du fait de l’anesthésie elle-même. Doit être distingué du risque spécifique de l’intervention chirurgicale et des risques causés par l’état et le comportement du patient. (Risques et effets secondaires de l’anesthésie)
Médicaments qui peuvent être administrés pour calmer et détendre avant une anesthésie et pendant une anesthésie régionale ou une anesthésie locale. Il s’agit par exemple du Dormicum®, du Lexotanil®, du Temesta®.
Tuyau en plastique qui peut être inséré dans l’œsophage jusqu’à l’estomac, par exemple pour aspirer le contenu de l’estomac avant une anesthésie générale.
Swiss Resuscitation Council (Conseil suisse de réanimation)
Vision
En Suisse, chaque personne en arrêt cardiocirculatoire reçoit des soins optimaux, afin qu’elle survive avec la meilleure qualité de vie possible.
La Mission du SRC consiste, dans la population et des institutions de santé, à :
- ancrer dans la conscience le sujet de l’arrêt cardiocirculatoire ;
- faire connaître les principes de la chaîne de survie ;
- encourager par la formation la volonté et la capacité de réanimer ;
- diffuser les découvertes scientifiques sur la réanimation par le biais de recommandations ;
- promouvoir la qualité de la formation et l’efficacité des efforts de réanimation ;
- assurer la coordination et la coopération avec les partenaires nationaux et internationaux ;
- évaluer l’efficacité des mesures concrètes et le résultat global.
Swiss Society for Anesthesiology and Perioperative Medicine. Association professionnelle des médecins anesthésistes actifs en Suisse. (anciennement Société suisse d’anesthésiologie et de réanimation, SSAR)
Instrument permettant d’écouter les cavités du corps. Il permet d’examiner le cœur et les poumons, mais aussi, par exemple, les intestins. Le médecin anesthésiste utilise le stéthoscope pour contrôler la position correcte du tube trachéale après l’intubation et la ventilation durant des anesthésies générales.
Tuyau en plastique flexible qui, dans le cadre de l’intubation, est introduit à l’aide d’un laryngoscope par la bouche ou le nez jusque dans la trachée. Il sert à ventiler le patient lors d’une anesthésie par intubation.
De nombreux médicaments utilisés lors d’une anesthésie générale ont pour effet secondaire de déprimer la respiration spontanée. C’est pourquoi la plupart des anesthésies générales nécessitent une ventilation, souvent dite « artificielle » dans le langage courant. La respiration propre du patient, qui ne ressent rien, est assistée par des moyens techniques ou complètement prise en charge (ventilation assistée ou contrôlée, anesthésie par intubation).